Le moteur, c'est l'envie.

Après 4 jours dans un hôpital de Khartoum, la démarche pour obtenir le visa égyptien, les jours d'attentes, la traversée du Lac Nasser et de l'Egypte, les sites antiques et les hordes de touristes m'apparaissent comme autant de batailles à venir où le plaisir prendra peu de place.

Les choses m'apparaissent alors limpidement : l'envie n'est plus là.

Pas question de finir ces quelques milliers de kilomètres refermé sur moi-même et crispé contre ce continent et mes semblables, alors que j'avais jusque là parcouru l'Afrique avec le sourire malgré les difficultés, et avec l'envie de rencontrer, de découvrir et de partager.

A choisir je préfère donc rentrer maintenant, heureux, plein d'enthousiasme et de souvenirs joyeux. Pas envie de sprinter jusqu'au Caire, de me battre contre le moindre pépin plutot que de louvoyer souplement d'une aventure à l'autre. Alors je rentre, profiter des miens, de la neige de l'aligot et des copains !

Finir sur le Soudan c'est m'ouvrir à l'Arabie, c'est titiller ma curiosité et faire tourner ma boussole vers l'Orient...Quant aux pyramides égyptiennes, gageons qu'elles seront encore là dans quelques années s'il me prend l'envie d'aller les voir, en jet privé depuis Rio, en kayak depuis la Sicile ou en bus depuis Khartoum...

Inch'Allah m'a répondu mon voisin de cyber café quand je lui ai raconté tout ca...

:o)

L'Ethiopie est simplement magique, loin de ce à quoi je m'attendais. C'est beau, la vie y est dure pour les locaux mais les gens sont incroyablement gentils. Pas de hordes de gamins à mes trousses hurlant "You you, money money". Enfin pas trop !

Et soudain, le Soudan...Des check points tous les 20 kilomètres, mes compagnons de voyage fouillés en détails alors que je suis prié de remonter dans le minibus et de détourner les yeux.

Les enfants ne trainent pas dans la rue, ils sont à l'école coranique, les femmes non mariées ne m'adressent pas la parole sous peine de lapidation et il n'y a pas à surveiller ses poches dans les marchés car on coupe les mains des voleurs...Tout cela fait réfléchir.

Il fait 40 degrés dès 9h le matin, les administrations sont...pénibles et me demandent des lettres de recommandation de Yacht Clubs basés sur le Nil que je ne connais même pas pour avoir le droit de m'enregistrer au Soudan ! Du délire de bureaucrates assomés de chaleur...

Mais comme bien souvent je crois, les pays les plus fermés ont les populations les plus ouvertes...Sourires, anglais incompréhensible et envolées en arabe : une fois dans la rue loin des bureaux, je fais souvent trois fois trop de kilomètres pour me rendre quelque part, même avec un taxi et une carte de la ville ! On ne communique pas vraiment mais on se sourie, on se regarde, et chacun repart avec quelque chose à raconter. L'un a aidé un étranger à trouver son chemin (ou presque), l'autre l'a accueilli dans son restaurant de poissons fris, le dernier en prend encore plein les yeux et partage un peu de cela avec vous.

Dans le désordre, j'ai rencontré des gens sympas, mangé des repas copieux, regardé quantité de films, dansé dans un festival de transe, visité les marchés de la ville, assisté à un concert d'Ali Keita et fait un petit tour à Kampala en Ouganda. La dernière semaine a donc été chargée.

L'Ambassade d'Ethiopie à Kampala m'a refusé mon visa éthiopien, celle du Soudan à Nairobi a fini par m'accorder le visa soudanais. J'ai du prendre quelques libertés avec quelques règles pour l'obtenir, mais ce dernier est tout ce qu'il y a de plus officiel. Détails pour les initiés seulement.

Je n'ai toujours pas de visa pour l'Ethiopie, qui reste au top des administrations les plus stupides rencontrées jusqu'à présent. Deux options s'offrent à moi, tenter ma chance à la frontière et compter sur le laxisme des fonctionnaires en poste ou prendre un billet d'avion directement depuis Nairobi à destination d'Addis Ababa.

Je pense tenter ma chance avant de me rabattre sur l'avion...

Départ d'ici la fin de semaine, quelque soit l'option retenue.

Régalez-vous, toutes les étapes sont à jour. Je remettrais demain une cargaison de photos, disons 10 avec la connexion internet locale, si tout va bien...

L'Ambassade de France a décidé de m'aider à aller au Soudan. C'est pas encore fait mais c'est en cours. Il me reste à trouver une solution pour obtenir ce visa Ethiopien sans passer par les airs...Je suis borné, je vais trouver...

J'aurais essayé...Pas de visa pour l'Ethiopie depuis Nairobi et pas depuis Kampala (Ouganda) non plus...

J'aurais du le prendre il y a quasiment un an en France qu'ils me disent....Sachant que le visa est valable trois mois, ils racontent n'importe quoi pour bosser moins.

Deux options s'offrent à moi, prendre un vol Nairobi-Addis Abeba et continuer le périple de là. Ou conclure le projet différemment pour rester dans la veine "transports en commun pour locaux".

Mais je me dis également qu'un petit tour en avion avec des businessmen Kenyans et des blancs richissimes fait aussi partie de la réalité africaine et qu'à ce titre un trajet avec Ethiopian Airways s'inscrit aussi dans ma découverte de l'Afrique.

A voir, je me décide d'ici peu !

Je me suis battu, j'ai pédalé sous mon ordi, allongé le cash, montré les dents, juré après la connexion trop faible et les deux coupures de courrant, mais, après 3 heures d'efforts, je vous offre quelques rares photos de mon parcours !

J'ai également attaqué la bataille administrative qui m'oppose à l'Ambassade d'Ethiopie et à l'Ambassade du Soudan. Misère...

Je suis à mi chemin, au milieu, et presque sur l'Equateur. J'ai même un clavier français...Je suis à Nairobi au Kenya.

C'est l'heure d'un petit break chez Claire, l'amie de mon pote Francky la Hache, qui travaille à l'Ambassade de France. (Claire, pas Franck).

L'heure est venue de vider la mémoire de l'appareil, de mettre à jour ce site, de faire une lessive complète et un nettoyage complet du voyageur également. Une moitié de continent derrière moi, pas mal d'émotions et l'impression que cela passe trop vite malgré les heures d'attente dans les gares routières, les galères et la poussière.

A bientôt au téléphone pour les rares privilégiés, à très vite pour les autres !

A Zanzibar le vent d'orage gonfle les voiles des femmes et des dhows.

La traversée aurait inspirée Homère...Je suis à bon port et je me perds dans les ruelles sans fin. C'est aussi le ramadan, et je suis presque obligé de jeuner moi aussi...Pas facile, je triche en manger de minuscule bananes achetées le soir et en attendant que s'ouvrent les centaines de petites échoppes colorées qui débordent de victuailles une fois la nuit tombée.

Plus de nouvelles quand je serai au Kenya. D'ici 4 ou 5 jours Inch'Allah.

Quelques lignes de Bagamoyo en Tanzanie. Les derniers jours ont été particulierement intenses d'un point de vue kilométrique (en ferry et en bus), relationel (les tanzaniens ne négocient pas, ils tentent l'arnaque du siecle à chaque échange), et émotionnel.

J'ai presque eu envie de supporter les traffics divers mis en avant dans le film Le cauchemard de Darwin, (tourné un peu plus à l'ouest, près du lac Victoria). et de pourrir tout le pays. Mais je me suis repris et je suis allé me cacher dans un village perdu sur l'ocean indien d'ou j'espère rejoindre Zanzibar en utilisant les dhows, voiliers de peche traditionnels. Les connexions internet se dégradent et je doute pouvoir mettre beaucoup plus à jour ce site avant Nairobi. Je ne vous promets pas une indigestion à ce moment mais presque !

Je suis vivant ! Apres avoir retrouvé mon ami Baz à Bangula, au coeur du Malawi, du bush et de l'Afrique rurale, je me suis livré à quelques activites sympathiques : boire des Kuche Kuche jusqu'à plus soif, ouvrir des pistes dans le bush à coup de machette (600m à la journee...crevant), écoper une barque sur la riviere Shire afin d'atteindre l'autre rive sans couler, me faire voler mon portefeuille et perdre 20 000 kwacha (presque 100 euros) dans le nightclub le plus...underground jamais visité de ma vie, retrouver mon passeport, ma CB et mes dollars, caresser des lions de 6 mois pesant dejà 60 kilos et finalement rejoindre Monkey Bay pour je prendre le ferry demain et traverser du sud au nord le lac Malawi pour gagner la Tanzanie ! Si tout va bien...Je dois d'abord aller changer des dollars en kwacha au marché noir sans me faire égorger....Pas le choix, il n'y à pas de banque ici, en fait il n'y a rien, et c'est ca qui est bon !

Je suis entré au Malawi, avec deux visas nécessaires à la suite de mon expédition (ceux pour la Tanzanie et pour le Kenya) déjà apposés sur mon passeport...

D'ici un jour ou deux, je fais retrouver mon pote Baz, ranger de son métier (guide spécialisé dans la protection de la faune et de la flore diraient nos amis de l'Académie). Il se trouve dans une petite réserve perdue au sud de Bangula, à l'extreme sud du Malawi.

Pourquoi visiter un endroit pareil ? Tout simplement parce que Baz est en plein processus de ré-introduction à la vie sauvage de deux lionceaux. Une occasion en or d'aller observer de près le travail de lui et de son équipe. Une occasion comme on en rencontre pas deux dans une vie. Il me reste donc 80 km de pistes et surtout 10 km sans transport en commun à effectuer. Qui a dit pas capable ?

En attendant de lire mes futures aventures, je vous propose de lire mes impression concernant la Zambie. A plus dans le bush !

Je suis à Lusaka en Zambie. J'ai obtenu mon visa pour la Tanzanie et attend celui pour le Kenya. Dès qu'il sera apposé sur mon passeport, qui se remplit doucement, je filerai vers le Malawi retrouver mon pote Baz, ranger dans une petite réserve d'Etat. Je vais y creuser des trous et planter des barrières pour protéger les animaux des braconniers. Je veux rendre un petit peu à la nature africaine, elle m'a offert tellement.

Je suis à Livingtsone en Zambie avec un clavier dont les lettres sont effacées ! Le Botswana était terrible, le voyage épuisant avec un reccord à 15h sur la route pour faire 475 km, et en ne patientant que 20 minutes entre les différents moyens de transport...Epuisant ! Missions du jour Victoria Falls, vider ma carte mémoire et charger des photos sur ce site ! Il faut y croire...

En attendant la connexion de fou furieux, profitez déjà des aventures et impressions sur la Namibie et le Botswana... J'ai même mis la carte à jour !

A plus !

Retour à Windhoek !

Après plus de 4000 km en 9 jours, des lions, des éléphants, des girafes, la côte des squelettes et ses navires echoués, des dunes de sable rouge, des arbres pétrifiés au milieu du désert, des villes fantomes abandonnées après la fin de la ruée vers le diamant, me revoilà à Windhoek !

Soyons honnêtes, les connexions sont toujours aussi pourries et je commence à me demander quand est ce que je pourrai enfin mettre une photo en ligne...Je compte donc me rattraper un peu au niveau des textes dès que possible. Même si cela ne remplacera pas les photos qui elles même essayeront juste de montrer des paysages et animaux sublimes mais difficiles à figer avec un simple capteur numérique !

Dans 2 ou 3 jours le départ pour le Botswana...Le temps de faire un peu de paperasse et de mettre ce site à jour ! Sacré programme !

Je suis en Namibie !! Après une semaine d'aventures à Cape Town avec mes deux collègues nantais, je suis en leur compagnie parti explorer la Namibie ! C'est époustouflant et les connexions internet sont...lamentables, je ne vous parle même pas des ordinateurs d'avant-guerre !

Plein de textes et de photos concernant l'aventure à Cape Town d'ici quelques jours, le résumé des aventures namibiennes vers le 9 août.

A très vite !

Réveil 6h, direction la salle de bain. Dans la douche un mouvement attire mon regard. PEUR ENORME.

Collé contre le mur, caché dans la douche, un type me regarde. La fenêtre est ouverte et les lamelles de verre de la vitre sont démontées.

Intrusion. En Afrique du Sud ce mot fait frémir tout le monde. Vol, agression, viol ou meurtre y sont souvent attachés. Des gens sont poignardés pour un téléphone portable dans ce pays, pour 30 rands, pour un lecteur DVD. Certains tués à coup de marteau dans leur lit au milieu de la nuit par des voleurs voulant s'assurer que nul ne les surprendra ou ne les reconnaitra.

Mais ce matin là, je suis chanceux.

Un "What the fuck??" sort de ma bouche alors que je recule.

Le type me montre ses mains vides, il n'est pas armé. Je me jette dans la cusine et presse le "panic button" fixé au mur.

Alarme qui hurle, et en 5 minutes mes colocataires sortent des chambres, en 10 minutes l'équipe de sécurité du quartier pénètre dans la maison, en 15 minutes la patrouille de police nous rejoint, la totale...Le temps m'a paru très très très long.

Le type offre peu de résistance. Arrestation.

On connait l'intrus. Il a mangé chez nous il y a deux soirs. C'est une connaissance qu'un de mes colocataires a rencontrée il y a quelque temps par le biais de son boulot. Ces explications ne tiennent pas debout. Il faut vite se rendre à l'évidence : ces intentions étaient malhonnêtes. Il avait profité de cette soirée pour repérer les lieux.

Cela aurait pu être pire. Ce qu'il avait appris de notre maison, accès non protégés par l'alarme, disposition des pièces, aurait pu être utilisé par d'autres que lui, il aurait pu être armé, ne pas être seul...

Remise en question aussi. Les gens ouverts d'esprit que mes colocataires et moi-même essayons d'être prennons une sacrée leçon...

Nous accordons notre confiance trop vite. Et à Cape Town, cela peut coûter cher...

La fièvre jaune m'a gentillement été inoculée et les pilules contre la Malaria sont venues alourdir un peu mon sac. Je règle les dernières formalités sud-africaines, complète la trousse de première urgence et plannifie un peu plus le parcours Cape Town (Afrique du Sud) - Windhoek (Namibie). L'envie de partir est bien présente et je suis très motivé.

Envie d'en savoir plus ?

Cliquez sur la flèche ci-dessous ou rendez-vous sur On the Road ! pour plus de détails.